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Gérer les deadlines sans perdre le plaisir de créer

  • Photo du rédacteur: Jeremy Rossier
    Jeremy Rossier
  • 3 juil.
  • 3 min de lecture

Je prends le temps d’écrire ces lignes à un moment particulièrement intense : on arrive au début de l’été, avec deux projets importants qui approchent à grands pas – la reprise de L’Ombre d’une fausse note à Lussan et Novecento prévu en août. En parallèle, la fin juin marque aussi la fin de saison des sociétés de musique que je dirige, et c’est déjà le moment de préparer la rentrée. C’est dans ce contexte que la gestion des délais et des priorités prend tout son sens.


En tant que compositeur, arrangeur et directeur musical indépendant, je suis régulièrement confronté à un défi que beaucoup connaissent : les échéances. Jongler entre plusieurs projets, chacun avec ses propres délais, pourrait vite devenir une source de stress.


Jeremy Rossier - Artventure - Gérer les deadlines

Prioriser et planifier : les bases de mon organisation

La première chose que je fais quand un nouveau projet arrive, c’est de déterminer combien d’heures je vais devoir y consacrer. Je me fixe une estimation réaliste, qui me permet à la fois de préparer un devis et d’organiser mon agenda. Ces heures, je les répartis dans mon calendrier en partant de la date de rendu et en remontant à aujourd’hui. Je laisse toujours un peu de marge, parce qu’on n’est jamais à l’abri d’un imprévu.


Ce système me permet de garder la tête froide, même quand les délais approchent. Si je suis encore dans les temps que j’avais prévus, je peux continuer à travailler sereinement. C’est une manière de rester créatif sans me laisser envahir par la pression.


Et surtout, cette méthode me donne aussi la possibilité de dire non. En ayant une vue précise sur le temps dont je dispose, je peux rapidement savoir si je peux accepter un nouveau projet sans mettre en danger les engagements déjà pris.


Trouver l’équilibre entre création et gestion

Être indépendant, ce n’est pas seulement créer. Il faut aussi gérer les e-mails, la comptabilité, la planification, les devis… J’accorde environ deux heures par semaine à ces tâches administratives. C’est une routine qui m’évite de devoir tout faire dans l’urgence et de sacrifier des moments de création pour ça.


J’aime garder une certaine flexibilité dans mon planning. Si un jour je ressens le besoin de décaler une tâche administrative pour me concentrer sur la musique, je le fais sans culpabilité. Et parfois, je décide même de prendre un vrai jour off en pleine semaine. Dans ce cas, je récupère ce temps à un autre moment. C’est l’avantage d’être indépendant : on gère aussi son propre équilibre.


Accueillir les blocages avec souplesse

Comme tout le monde, je traverse parfois des phases de doute ou des blocages créatifs. Dans ces moments-là, je n’insiste pas. Si ce n’est pas le bon jour pour travailler sur un projet précis, je passe simplement à un autre. Travailler sur quelque chose de différent me permet souvent de relancer l’inspiration.


Ce que certains appellent "procrastination", je le vois plutôt comme une gestion des priorités. J’ai toujours une vision globale de mes projets et du temps que je dois y consacrer. Si je choisis de ne pas commencer tout de suite, c’est que je donne la priorité à autre chose.


Les deadlines font partie de la création

Je n’ai jamais travaillé sans deadline. Même pour mes projets personnels, je me fixe toujours une échéance. Pour moi, c’est un moteur : ça structure mon travail et ça me pousse à aller au bout des choses. Une échéance me permet de définir le temps que je veux investir et d’avancer sans me perdre dans une quête infinie de perfection.


Bien sûr, si je me rends compte que j’ai de la marge, je peux me permettre de peaufiner. Mais une fois le temps que j’avais prévu écoulé, je passe à autre chose. Ce n’est pas un renoncement, c’est une manière d’avancer.


Un métier qui demande de la rigueur

On a souvent cette image de l’artiste désorganisé qui papillonne d’un projet à l’autre. En réalité, la plupart des artistes indépendants que je connais sont extrêmement structurés. On doit l’être : on est à la fois musiciens, comptables, secrétaires, chefs de projet… Cette polyvalence demande une organisation solide, mais c’est aussi ce qui rend ce métier si passionnant et exigeant.

Artventure

c/o Jeremy Rossier

Rue du Temple 87, La Chaux-du-Milieu, Switzerland

jeremy@artventure-jr.ch

+41 (0) 78 846 15 28

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